Beaucoup l’ont remarqué durant le confinement lié à la pandémie: ce ne sont pas des personnes comme moi qui peuvent aisément passer en mode télétravail qui maintiennent le vivre ensemble, mais les soignant/es, les agriculteur/es, le personnel de nettoyage, les mères, les garderies et les grands-parents. Les personnes fournissant des prestations de bien-être ont été très applaudies et plusieurs manifestes revendiquent d’ores et déjà des mesures à long terme : augmentation des salaires du personnel soignant, programmes d’investissement, revenu de base, imposition des riches, un monde meilleur après le coronavirus...
De nombreuses petites entreprises ont reçu des aides de l’État pendant la crise, mais aussi des compagnies aériennes et Amazon. Puis le déconfinement a commencé. Un retour rapide à la soi-disant « normalité » était réclamé. Après tout, « l’économie » doit retrouver la croissance, car les gens ont besoin d’un revenu et les États ont besoin de recettes fiscales pour payer leurs dettes et les prestations sociales. – Qu’en sera-t-il des espoirs d’une société transformée qui donne la priorité au care et non au commerce ?
Tout ne disparaîtra pas. Le gouvernement danois, par exemple, a assorti l’aide étatique de conditions : les entreprises qui ont leur siège social dans des paradis fiscaux ne reçoivent rien. D’autres États pourraient suivre cet exemple.
Tout le monde peut contribuer à faire en sorte que l’humanité ne se contente pas de « redémarrer » comme si une catastrophe climatique n’était plus d’actualité. Le Synode des femmes « L’économie, c’est le soin» à Sursee le 4 septembre 2021 était ouvert à chacune et chacun. Des personnes engagées ont réfléchi aux conséquences de la crise existentielle dans laquelle l’humanité se trouve actuellement et à un bel avenir sur notre fragile Terre.